Sans la présence, à l’horizon, du « skyline » et des fameuses quatre tours, on douterait qu’on est à Madrid !
À Madrid, on trouve plusieurs centres équestres dans un rayon de 15 km du centre-ville, qui offre des balades à cheval, à des prix franchement économiques, pour des cavaliers de tous les niveaux. C’est l’occasion de découvrir autrement le beau patrimoine naturel qui ceinture la capitale, qui plus est au printemps, quand les températures sont idéales pour une excursion à l’air libre, avec les champs qui se couvrent de fleurs.
Chose promise, chose due ! J’avais dit, dans un post précédent, que je testerais aussi le cheval comme moyen pour visiter Madrid. Bien entendu, je ne voulais pas dire chevaucher en « plein » centre-ville… On n’est pas au far west et seul le corps de cavaliers de la Police Municipale est autorisé à le faire dans le cadre du maintien de l’ordre ou de parades spéciales. La seule unité de cavaliers de la Police Municipale de Madrid, créée dans les années 1960, dispose, d’ailleurs, d’écuries dans la zone de Moncloa, où une soixantaine de cavaliers prend soin de ses montures respectives, toutes des chevaux de pure race espagnole qui sont entièrement dressés sur place.
Au centre équestre Dehesa del Pardo, on pratique aussi bien le dressage des chevaux que l’accompagnement de balades en groupes.
En compagnie de mon ami Mats, je me rends au centre équestre Hípica Dehesa del Pardo, à seulement 3,5 km des nouveaux quartiers résidentiels de Montecarmelo et Mirasierra, dans le nord de la ville. Le centre équestre se trouve dans la zone boisée du Monte del Pardo et la meilleure façon d’y accéder, quand on n’a pas de voiture, est encore de prendre le métro jusqu’à la station de Pitis puis de prendre un taxi qui nous laisse aux portes du centre équestre. Pour les plus vaillants, le trajet à pied est possible, mais il faut s’attendre à marcher pendant au moins 30 minutes…
Pas facile de maintenir l’équilibre et de prendre des photos en même temps… Me voici sur la docile Princesa !
On me présente ma monture : une jument pie, baptisée Princesa. Nous sommes, toutes les deux, un peu intimidées au début… On ne se connait pas encore, mais on sait que l’on va partir, ensemble, pour une balade d’une heure. Je n’ai pas envie de la brusquer et je la laisse trottiner tout doucement derrière les autres. On n’est pas pressées ! Le printemps s’est fait tellement beau cette année, que toutes les deux, nous en profitons pleinement, elle pour mâchouiller quelques tendres pousses sur le bord du chemin, et moi pour prendre des photos. Mais nous voilà gentiment rappelées à l’ordre par Oscar, notre accompagnateur, qui n’aime pas nous perdre de vue. Princesa rattrape le retard en trottant plus vite ; je sais déjà que demain, j’aurais des courbatures « insoupçonnées », même si Oscar, observateur, me crie de « lever le derrière », car il a bien vu que je n’étais pas une amazone expérimentée. Le jeu en vaut la chandelle ! Les paysages sont magnifiques. Les sentiers serpentent au milieu des champs de blé encore vert, tout piquetés de coquelicots et de fleurs blanches, jaunes et violettes. Au loin, la silhouette des Quatre Tours de Madrid nous rappellent que nous sommes toujours bel et bien dans le domaine municipal de Madrid.
À cette époque de l’année, la campagne environnante de Madrid se couvre de fleurs et la jument Princesa n’y est pas insensible…
Au bout d’un peu plus d’une heure d’une balade sereine dans la Dehesa del Pardo, nous revenons, ravis, à l’écurie. Princesa est dessellée et attend avec impatience son brossage du soir et son dîner. Moi, j’en profite pour discuter un peu avec le personnel du centre équestre. Dehesa del Pardo dispose d’une trentaine de chevaux avec lesquels sont assurés des cours d’équitation et de sauts le matin et des balades l’après-midi, tous les jours de la semaine. Une heure de chevauchée coûte 15 euros. En été, on peut aussi faire des lunadas ou des balades au clair de lune, avec dîner au barbecue inclus, pour 40 euros tout compris. Le centre dispose aussi de poneys, pour les enfants de moins de cinq ans. Plus que recommandable pour tous les fans d’activités à l’air libre et pour tous ceux qui, comme moi, adorent les animaux.
Lonesome cowboy…
Nathalie Pédestarres