Madrid et autres animaux… à Faunia !

Catégorie: Divertissement, En famille 11 juillet 2016

À Faunia, le Parc Biologique de Madrid, les visiteurs peuvent interagir avec les animaux, avec tout le respect qu’on leur doit !

Je visite Faunia et je me réconcilie avec le concept du parc animalier, ou du moins tel qu’il est entendu dans ce fascinant Parc Biologique qui unit, dans un même espace de quelque 140 000 mètres carrés, un magnifique jardin botanique et un zoo atypique. Le personnel est charmant et nous invite à découvrir jusqu’à six écosystèmes du monde d’une façon innattendue, dans une métropole comme Madrid. Un bon plan pour toute la famille !

L’écrivain et naturaliste anglais Gerald Durell, auteur du fameux roman Ma famille et autres animaux, aurait trouvé son bonheur à Faunia…  Comment ferait-on, en effet, pour rencontrer, dans un même endroit et dans une même journée, un python albinos, une tarentule rose du Chili, des crocodiles du Nil, un koala rouge, un lézard à queue cornée, des pingouins et jusqu’à 300 espèces d’animaux ? C’est ce que réussit à faire Faunia, situé dans le sud de la ville, dans un grand jardin botanique planté d’un millier d’espèces végétales en pleine floraison en cette saison !

Brrrr… Au jeu « À qui t’identifies-tu? », je découvre que j’ai des « affinités » avec l’araignée rose mangeuse d’oiseaux…

On se fait déjà une idée de son côté ludique prédominant, en consultant la page web du parc : au jeu de questions À qui t’identifies-tu ?, je choisis d’abord mon statut de « tatie », puis l’espèce des invertébrés (pourquoi pas ?) et enfin l’écosystème de la forêt tropicale qui m’a toujours fait à la fois rêver par sa luxuriance et trembler en pensant à certaines espèces venimeuses qui l’habitent… Et voilà justement que le questionnaire rend son verdict : j’aurais des affinités avec l’énorme araignée rose mangeuse d’oiseaux ! Avec mon arachnophobie chronique, j’ai du mal à l’imaginer. Il faut savoir surmonter ses peurs, parait-il… Je décide donc d’aller rencontrer cette « âme sœur » effrayante à Faunia, dans le pavillon « Poison » qui réunit quelques-unes des espèces les plus létales du monde animal… Francisco José, son gardien, la laisse marcher  tranquillement sur sa main. Ce n’est pas moi qui vais l’imiter ! Je me contente de regarder, à une distance que je juge prudente pour éviter le malaise, cette arachnide aux reflets roux.

Dans ce même pavillon, je grattouille le dos tout recouvert d’écailles d’un petit lézard qui n’a pas vraiment l’air commode.  Je n’oserai pas plus m’enrouler, en écharpe, le corps pourtant joliment coloré de « X », le python albinos, l’une des grandes stars de Faunia.

Voici « X », le python albinos, l’une des stars du pavillon « Venin ».

Will tient dans sa main un petit Dragon à Queue Épineuse qui n’a pas l’air commode…

L’un des principaux atouts pédagogiques de Faunia est de permettre le contact, toujours respectueux, avec les animaux. Pour cela, Faunia dispose d’un personnel visiblement passionné par son travail, jeune, sympa et d’une patience à toute épreuve. Ils animent jusqu’à 9 programmes interactifs, à travers lesquels on peut participer à l’alimentation des crocodiles, se baigner avec des lamantins ou des otaries, se balader à dos de poneys, passer la nuit avec les pingouins ou jouer au Docteur Livingstone avec des lémuriens. Avec plusieurs espaces conçus pour recevoir des événements, un restaurant et jusqu’à 6 kiosques de restauration, Faunia offre aussi aux enfants chanceux la possibilité d’immortaliser leurs anniversaires ou les communions dans ce cadre exotique…

Les week-ends, on peut assister à l’alimentation des crocodiles dans le pavillon « mangrove » de Faunia.

Comme j’aime les oiseaux, j’essaye l’activité la « Prairie des Vols »… On nous fait asseoir sur des gradins, en plein air, et on nous demande de ne pas nous lever ni de gesticuler, de garder le silence et de ne pas sortir de la nourriture pour ne pas « distraire » les prochaines vedettes « ailées » du spectacle. Car c’est tout un spectacle que de voir voler au-dessus de sa tête, une buse variable, un vautour fauve femelle baptisée « Chispa » (étincelle), ou encore Popeye, un magnifique perroquet Amazone à Front Bleu.

Un couple de perroquets, assortis à leur gardienne, se livrent à une exhibition de vol au-dessus de nos têtes à la Prairie des Vols !

L’activité commerciale de Faunia lui permet de financer des programmes de conservation d’espèces animales en danger, dont le succès se traduit, entre autres, par des records de reproduction de certaines espèces, comme c’est le cas avec les otaries de Steller, les pingouins Gentoo ou les reptiles. Faunia est le seul parc animalier d’Europe à avoir réussi la reproduction de cobras royaux en captivité. Quant aux pingouins, il en est né jusqu’à 9 en un seul été, en 2014 !

Les tamarins-lions sont l’une des familles de petits primates les plus menacés dans le monde à cause de la destruction de son habitat par les travaux de déforestation.

Justement, rendons-nous à la zone « Les Pôles » où cohabitent 7 des 17 espèces de pingouins qui existent dans le monde. Certains paradent sur leur bout de fausse banquise, alors que d’autres plongent dans l’eau comme des torpilles, en jetant de temps en temps un petit regard malicieux vers le public qui les regarde, pour voir l’effet produit par leurs facéties.

Dans la zone polaire de Faunia cohabitent 7 des 17 espèces de pingouins qui existent dans le monde.

Pour tous ceux qui n’auront pas la chance de voir ces animaux évoluer dans leur habitat naturel, et vu l’alarmante disparition d’espèces menacées par l’activité humaine, Faunia est un lieu d’apprentissage privilégié, qui réussit à sensibiliser le public urbain sur les problématiques écologiques actuelles et sur le besoin de s’engager activement dans la protection de la nature, comme le fait le groupe Parques Reunidos (auquel Faunia appartient), à travers sa fondation. Et pour finir, je rajoute quelques photos d’une expérience que je n’hésiterai pas à renouveler !

Isaac en compagnie d’un hibou Grand-duc

Le lac des pélicans

Des tortues africaines se délectent d’une grosse salade…

La femelle vautour fauve « chispa » en plein atterrissage !

 

 

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